12 Nov Suppression des screenshots i propos des applis de rencontre : une fausse excellente option ?
L’EDITO – L’application de rencontres Badoo vient de sortir une nouvelle fonctionnalite empechant ses utilisateurs de screenshoter leurs conversations sur la plateforme.
Si l’intention de base reste louable, quid en necessite de pouvoir partager ce type de contenus i propos des reseaux sociaux Afin de pouvoir alerter via le comportement dangereux de certains utilisateurs ?
« Pour vivre heureux, vivons caches », dit un celebre adage. Et pour dater content, conversons en secret ? Si je pose la question, c’est parce que l’application de rencontres Badoo vient de lancer une toute nouvelle fonctionnalite : « Screenshot Block ». Comme le nom l’indique, celle-ci se fixe pour objectif d’empecher des captures d’ecran afin, je cite, de « couvrir l’intimite des conversations entre ses utilisateurs et empi?cher que des messages, des photos, ne soient partages a un plus grand nombre de personnes ». Intention fort louable, Effectivement. Necessaire, oui, aussi. Car il n’est jamais rare de voir fleurir plusieurs echanges Tinder, Happn & consorts i propos des reseaux sociaux. Pour se moquer, des fois, pour partager ses exploits d’autres fois et, et votre point est enfin principal, pour alerter. Alerter mydirtyhobby application concernant des utilisateurs a toutes les comportements deplaces, voire dangereux. Alerter sur la facon dont sont i nouveau traitees ces dames sur ces applications. Les chiffres paraissent la pour le prouver. Selon l’etude europeenne de l’application Once, menee via YouGov debut 2020, 50 % des utilisatrices feminines des applications de rencontres confiaient ainsi avoir deja recu un concept explicite non sollicite, type dickpics, contre juste 22 % des hommes.
Dickpic, chaton et signalements
Ce n’est gui?re faute, Afin de des applications, d’essayer d’enrayer cette categorie de comportements. Du cote de Tinder, notamment, l’application nous expliquait avoir experimente dans une quinzaine de pays une nouvelle fonctionnalite nommee « Does This Bother You ? » (« Est-ce que i§a te derange ? ») : cette question etant posee aux utilisateurs lorsqu’ils recoivent un message potentiellement offensant. Chez Once, au-dela de la verification d’identite (en confirmant le profil par SMS ou via e-mail pourquoi pas), Il semble egalement possible de checker certaines precisions de connexion et d’activite. L’application a egalement foutu en place un filtre qui, des que la plateforme detecte un cliche denudee, la remplace avec… une photo de chaton.
Ok certes… Au-dela de l’efficacite (hautement hypothetique) de l’ensemble de ses fonctionnalites… Restent les mots qui peuvent, desfois, etre aussi crus voire choquants qu’une image non desiree d’un sexe en erection. Evidemment, il demeure le loisir de signaler ces utilisateurs i propos des plateformes. Tinder affirmait en particulier avoir renforce son centre de securite. Mais combien de profils signales sont-ils vraiment desactives ? Combien de temps libre prend votre processus ? Comment couvrir nos autres utilisateurs, pendant votre laps de moment, contre une personne mal intentionnee i propos des datings app ? Desolee de vous le dire, mais je ne vois que des reseaux sociaux et leurs lanceurs d’alerte pour remplir votre role. Lanceurs d’alerte ayant besoin de pouvoir screenshoter leurs conversations avec l’individu en question, ainsi que le profil, Afin de temoigner du comportement ainsi que la potentielle dangerosite d’la personne. Car on sait beaucoup que i propos des reseaux, Afin de se faire entendre et etre retourne au bon, il vaut mieux venir arme de preuves tangibles.
Sororite, fraternite et securite
Si l’on enleve aux utilisateurs des applis de rencontre votre possibilite, ne risque-t-on aucune laisser s’infiltrer un tantinet plus d’insecurite concernant des plateformes deja propices au harcelement ? Rappelons juste qu’une enquete menee en 2016 par la UK National Crime Agency constatait deja une augmentation de 450 % en 5 annees des agressions sexuelles physiques impliquant une application de rencontre. Et qu’en 2019, une enquete de Buzzfeed, Pro Publica et du Columbia Journalism Investigations (CJI) avait revele la presence d’agresseurs sexuels identifies i propos des applications de rencontre Tinder et OkCupid.
Notre violeur recidiviste Salim Berrada a ete remis en liberte et il est sur Tinder !! Ce n’est gui?re le vrai nom mais beaucoup le visage. Faites tres attention aux femmes de ce entourage si vous savez qu’elles sont i propos des applis de rencontre ! pic.twitter.com/NuX0UEdJ0t
En attendant que Notre securite des applis ne se perfectionne et que l’on trouve la potion miracle pour en finir avec les comportements inappropries, deplaces, le harcelement sexuel et les violences, ne peut-on gui?re bien continuer de compter les uns i propos des autres ? Sororite et fraternite are the new securite.
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